SALÔMÉ
GUILLEMIN-PŒUF

Des sonorités drones bourdonnent, des céramiques, des néons communiquent à travers un corps.
Petit à petit, elles génèrent des rythmes, des bruitages et des mélodies, qu’un micro et une pédale d’autotune commencent à détoner. Alors un troisième vecteur s’ajoute et commence à dessiner un cercle en tournoyant autour des deux premiers. Le mouvement est continu, quoi qu’en constante métamorphose, et il atteint rapidement un état de transe, embarquant les corps et modulant la musique.
 

Lentement, les sens se brouillent, des néons apparaissent et disparaissent, altérant, comme par magie, les textures et les tissus présents sur scène. L’expérience décale la réalité vers un univers
parallèle en 3 dimensions : c’est un rituel, qui paraîtra sombre à certain.e.x.s, lumineux à d’autres, ou quelque part à l’intersection de ces possibilités. La cérémonie se veut rassembleuse, elle incite à un nouvel espace-temps, où le public est convié, quitte à se perdre en route.

C’est qu’on entre rarement dans un rituel célébrant tout à la fois la lune, le soleil, la beauté, l’authenticité, les cables, l’électricité, les pédales à effet, la saturation et les bugs.. Rares sont les occasions de leur demander prospérité, de les remercier pour leurs ondes qui modulent si intimement nos réalités.